Jeunesse et volonté: Marlyse Etotoke modèle d’une jeunesse forte à Douala 4eme
Dans le cadre de la mise en œuvre de nos actions de mobilisation de l’action civique dans la lutte contre les discours haineux et la violence au Cameroun, #defyhatenow Cameroon rencontre et travaille avec des femmes de poing, qui créent le changement dans leurs communautés. A travers leurs activités professionnelles, elles participent au quotidien à la consolidation de la paix et à l’éducation des jeunes en général et des jeunes filles en particulier.
Voici l’histoire de Madame Marlyse Alberte Etotoke Epoune, Déléguée d’Arrondissement de la jeunesse et de l’éducation civique de Douala 4ème, qui a fait du développement et de l’épanouissement des jeunes son crédo principal.
Quel est votre nom complet et comment aimez-vous être appelé ?
Je me nomme Marlyse Alberte Etotoke Epoune, j’apprécie être appelée LYLY.
Où êtes-vous née ?
Je suis née à Gonesse dans le Val d’Oise en France il y a 43 ans.
Comment s’est déroulée votre enfance et quel souvenir en gardez-vous? Au Cameroun, il y aurait-il des similitudes entre votre enfance et celle d’aujourd’hui?
Mon enfance a été douillette, à cette époque l’enfant était celui de tous les voisins et recevait une éducation parfaite. Il y a une très grande différence aujourd’hui parce que les jeunes sont délaissés à eux-mêmes et sujets à toutes sortes de dépravations. Par ailleurs, leur manque de maturité ne les aide pas beaucoup à sortir de cette situation.
Que faites-vous dans la vie? Qu’est-ce qui vous a motivé à faire ce métier ?
J’ai toujours voulu être en contact avec le monde extérieur et particulièrement la jeunesse. Après l’obtention de mon Baccalauréat A4, Allemand, ma mère m’a proposé de présenter le concours de l’INJS et de devenir CONSEILLER DE JEUNESSE ET D’ANIMATION. Depuis 21 ans, c’est avec beaucoup de passion et maintenant de professionnalisme que j’exerce mon métier qui j’en suis sûre et certaine constitue ma vocation. C’est un travail passionnant et merveilleux.
Quel a été le point culminant de votre carrière ? Un moment que vous chérissez à ce jour ?
J’ai pu faire naître et développer la toute première Délégation d’Arrondissement de la Jeunesse et de l’Education Civique, c’était à Douala 5ė. Mais le temps fort qui a marqué ma carrière et dont je suis fière est la prise en charge et l’insertion d’une jeune déplacée interne du Noso rencontrée fortuitement lors d’un atelier organisé par le Minproff. Avoir redonné espoir à travers l’insertion professionnelle en tant que volontaire de mission dans le domaine de l’éducation en plus d’apporter un appui dans le petit commerce (achat et vente du tapioca) est plus qu’honorable.
Quels sont les défis que vous avez rencontrés en exerçant ce métier?
Ma jeunesse n’a pas toujours été un atout dans l’exercice de mes fonctions. Et il a fallu y faire face pour pouvoir sensibiliser au mieux ma cible qui a presque toujours été de ma génération.
Quelle est la femme pour qui vous avez le plus d’admiration? Celle qui vous inspire?
La femme qui m’a inspirée dans la vie se nommait Mme Bernadette Makon. C’était une dame respectée et respectable, cultivée, belle, élégante, battante, entreprenante et surtout fière d’elle. Je lui dois ma réussite. Merci à toi ma regrettée marraine.
Ayant autant accompli parce que vous naviguez dans le monde en tant que femme, Si vous étiez un homme auriez-vous pu accomplir plus ou moins autant?
J’ai encore beaucoup à apporter à la jeunesse. Les moyens et la main Divine me permettront de réaliser cela.
Mon souhait le plus ardent est que mon ministère (Minjec) prenne davantage de jeunes en charge et que des moyens conséquents soient mis à disposition pour leur encadrement. Ceci nous permettra de forger le citoyen exemplaire dont nous rêvons tous.
Qu’espérez-vous de l’avenir? Et que pouvez-vous dire aux jeunes femmes qui se battent à atteindre leurs objectifs ?
Être intègre est la 1ère recommandation à promouvoir à toute jeune femme qui aspire à la réussite. De même, je leur conseille d’être persévérantes, être humble, avoir l’estime de soi et surtout croire en soi en n’ayant pas peur de créer et d’innover.