Messambe Cédric: un homme dynamique au cœur doré!
MESSAMBE Cédric est un humanitaire avec la joie d’impacter les jeunes avec une éducation qui booste leur avenir et leur moral. Il travaille sans relâche pour que le Cameroun regagne la paix dont il jouissait autrefois, unit dans sa diversité. Dans un entretien accordé à #defyhatenow, Cédric nous parle de sa motivation à bâtir un avenir meilleur pour les jeunes de sa communauté.
- Quel est votre nom complet et comment aimez-vous être appelé ?
MESSAMBE Cédric est le nom que mes parents m’ont donné à ma naissance. Mais communément je suis appelé NDEDI et j’aime bien être désigné ainsi.
MESSAMBE en langue bakossi signifie : « Que la paix soit » et NDEDI en langue Douala veut dire la « Pitié ».
- Où êtes-vous né ?
Je suis né dans une petite bourgade appelée Mouandong, dans la région du Littoral, Département du Moungo, Arrondissement de Manjo, Canton Mouaménam limitrophe avec le Sud-Ouest du Cameroun.
- Comment s’est déroulé votre enfance et quel souvenir en gardez-vous? Au Cameroun, il y aurait-il des similitudes entre votre enfance et celle d’aujourd’hui?
Je suis né dans une famille très modeste pour ne pas dire pauvre. Mais faut-il clairement le souligner, il s’agissait d’une pauvreté matérielle. Car malgré tout, j’ai grandi avec amour. Toute chose qui a contribué à mon épanouissement. Mon enfance n’est pas isolée. Au Cameroun encore aujourd’hui beaucoup se trouvent dans ma situation d’hier. A titre d’exemples, beaucoup d’enfants malgré leur bas âge qui sont en campagne comme ce fut mon cas, continuent d’aller chercher leurs parents aux champs après les heures d’école, transportant des charges lourdes. Bon nombre sont également ceux qui font 10 km à pied pour aller au collège. Le plus grand souvenir de mon enfance est la bastonnade que mon père m’avait infligée pour avoir avec mon ami Serges, couper la canne à sucre dans le champ du voisin alors que nous n’avions que six ans. Pendant que je subissais cela, mon ami Serges subissait pareil venant de ses parents.
- Que faites-vous dans la vie? Qu’est-ce qui vous a motivé à choisir ce métier ?
Aujourd’hui je fais dans la gestion de projets à caractère humanitaire. Ma grand-mère a été la source d’inspiration de bon nombre d’actions qui définissent ma personnalité en ce jour. L’être humain était sacré pour elle. Vaudrait mieux ne pas avoir l’argent et avoir les hommes, car celui qui possède les hommes dépasse celui qui a des milliards en compte, avait-elle régulièrement l’habitude de me dire. Cette façon de voir le monde qui m’a été inculqué m’a motivé à placer l’être humain au centre de mes préoccupations et à travailler sans cesse pour l’amélioration de la condition humaine.
- Quel a été le point culminant de votre carrière ? Un moment que vous chérissez jusqu’à ce jour ?
A ce jour, il m’est difficile de parler de point culminant dans ma carrière, car elle est encore à ses débuts. Par contre, les moments que je chéris sont légions. Mon métier est un métier à base communautaire. Je vais à la rencontre des populations les plus éloignées, c’est-à-dire du bout de la piste pour superviser les activités de santé. Sur le terrain, l’émotion est très grande de voir des gens qui ne vous connaissent pas, vous accueillir comme membre de leur communauté et ce, pendant des jours. Ceci montre simplement que l’être humain est un. Ce qui nous interpelle à travailler tous ensemble pour le sourire de l’un et de l’autre.
- Quels sont les défis que vous avez rencontrés en exerçant ce métier?
Pas de réel défis majeurs comme tels. Simplement le fait de parcourir des milliers de kilomètres pour le travail chaque fois et ce, sur des routes très difficiles et cela est assez fatiguant.
- Quelle est la personne pour qui vous avez le plus d’admiration & qui vous inspire ?
Mon Père MESSAMBE André a toujours été ma source d’inspiration. Aujourd’hui, si j’admire un homme, je dirais Cabral Libii, pour son courage et sa détermination. Il ose et incite beaucoup de jeunes à l’action. Persévérant et pondéré, doté d’un sens pointu d’écoute, l’être humain est le centre de ses préoccupations.
- Pensez-vous que vous aurait connu le même destin et fais les mêmes choix si vous étiez une femme?
Certainement pas!. La femme est l’être humain le plus fort des deux genres. Mais beaucoup de facteurs limitent son action : les considérations sociales et coutumières ; les conditions naturelles. La femme passe neuf mois de grossesse, sans réelle productivité la plupart des temps; mais cet un enfant portera plutôt le nom du père. Pendant ce temps, l’homme vagabond librement à ses occupations. Je pense que ma vie se serait déroulée autrement si j’étais une femme.
- Qu’espérez-vous de l’avenir? Et que pouvez-vous dire aux jeunes hommes qui se battent pour atteindre leurs objectifs ?
Dans un avenir très proche, mes espoirs sont de voir le Cameroun libre de discours tribalistes et haineux. Que tous se mettent ensemble, malgré les divergences d’ordre religieux, ethniques, politiques pour bâtir l’édifice cameroun. Car la paix est l’essence de tout développement, qu’il soit personnel ou collectif. Nous gagnerons mieux à nous aimer qu’à nous détester!
Aux jeunes camerounais, pleinement engagés dans l’atteinte de leurs objectifs, je les exhorte à la détermination, l’honnêteté, l’humilité et toujours la conviction en leurs propres initiatives. Le premier pan de l’échec, c’est de ne pas croire en soi-même.
Au-delà de tout, je dirai qu’il faut rester positif, quoi qu’il arrive. Car notre attitude détermine notre altitude. Sachant que rien n’est possible sans la paix, à moins que l’on soit amoureux du désordre, chaque jeune doit s’engager activement en faveur des initiatives de paix et travailler à la solidarité nationale.