Chapitre 1: Les Médias sociaux et les conflits

Le premier chapitre, consacré aux réseaux sociaux et aux conflits, fournit une définition pratique du discours de haine, à savoir “des propos stigmatisant vis à vis d’une personne tierce en raison de son appartenance à un groupe”.Les discours de haine ont toujours existé. Cependant, son impact s’est accru avec l’arrivée des TIC et s’avère être dévastateur pour les individus, les différentes communautés et pour la société entière. 

Ce chapitre analyse le processus de transformation d’un discours de haine en discours dangereux avec l’éventualité du passage à l’appel à l’action. Selon le Dangerous Speech Project, le discours dangereux est décrit comme toute forme d’expression (discours, texte ou images) qui peut augmenter le risque que son public approuve ou commette des actes de violence contre les membres d’un autre groupe.

Les gouvernements essayent constamment de lutter contre les discours haineux en adoptant des lois sur les discours haineux.  La loi camerounaise notamment sur le discours de haine adoptée le 24 décembre 2019, un amendement de la loi n° 2016/7 du 12 juillet 2016 relative au Code pénal pour le discours de haine est expliquée et discutées. Dans certains contextes, la législation sur le discours de haine peut être considérée comme un moyen efficace et approprié pour prévenir les préjudices émanant des discours de haine et des discours dangereux. Elle présente néanmoins des limites. En effet, elle est parfois considérée comme un excès de pouvoir qui restreint la liberté d’expression et les libertés de presse. 

En outre, ce chapitre identifie également les groupes qui sont le plus souvent la cible de discours de haine, notamment les groupes tribaux – la plupart des violences et des atrocités au Cameroun aujourd’hui sont basées sur des conflits tribaux – les femmes et la communauté LGBTQ+.

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